L'année dernière fut catastrophique au village, au mois d'août la grêle fut si abondante « qu'elle recouvre les tas de bled pendant plus de huit jours, tant et si bien que tout était germé au moment de les rentrer ».
Il faut recourir aux petits boulots pour survivre, un soldat réformé de Malans a trouvé le sien...
Le soldat Garnier du premier régiment du roi n'a guère pu supporter son retour
à la vie civile, « Plus d'ennemis, quelle tristesse » disait-il.
Mais grâce à la loi sur les loups, il put assouvir à nouveau ses appétits guerriers.
En vertu de cette loi, une tête de loup valait trente francs payables
par la commune concernée.
Sauf que le militaire employa les grands moyens: le piège à mâchoires posé
sous un appât suspendu, le résultat ne se fit pas attendre.
Il tua héroïquement soixante-dix loups et vida les caisses de Malans qui en appela au soutien du gouverneur de Besançon pour être dispensé de cette loi.
Il fut reçu par le gouverneur intrigué, qui finit par payer à la place de la communauté locale.
De 1775 à mars 1790, 4843 loups, louves et louveteaux sont abattus en Franche Comté et ce n'est qu'au 23 décembre 1934 que l'ultime bête fut tuée.
C'est pourtant cet animal qui permit aux premiers hommes de s'installer
sur les plateaux.
Il est à nouveau signalé depuis quelques années...
Déjà le 23 janvier 1668, alors que les français envahissaient la Franche-Comté,
le dernier ours fut abattu près d'Ornans.
La ville donna dix francs de gratification aux chasseurs !