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(Cette première page n'a aucun fondement historique, mais je suis loin d'être le premier à dire des sottises sur Alésia ...)

Il s'agit de la première peuplade réellement organisée sur le massif du Jura. Originaire de l'Est, ce peuple celtique, essentiellement cultivateur-éleveur, installe sa capitale à Vesontio (Besançon) mais chaque ville tient son parlement et élit ses députés à l'assemblée générale de la nation; Askénès fut un des premiers chefs.
Les majorités se font et se défont suivant l'influence aléatoire des leaders, c'est une société aristocratique et guerrière dont l'action dépend d'une majorité instable. C'est également un peuple de cavaliers qui inventa le mors pour chevaux, très efficace au freinage et pour cambrer le cheval. On peut parler de véritable passion du cheval que l'on retrouve comme emblème sur leurs pièces de monnaie.

César intègrera plus tard une cavalerie séquane dans sa légion Valéria. Ce peuple forgeron est également passé maître dans la technique du plaquage or et argent. Cet or s'extrait dans les sables du Doubs tandis que le sel de Salins permet d'exporter les salaisons de porc jusqu'à Rome, le commerce est intense sur les rivières, l'intérieur est pouvu de chemins où circulent les chariots. Il défriche ce massif Jurassien recouvert d'une épaisse forêt originelle, véritable mer végétale où le gros gibier est abondant, avec ses plaines de l'Est, le centre géographique de la Séquanie est la Pierre-qui-Vire de Poligny. Outre la poterie et le tissage aux décors spécifiquement séquanes, leurs caractères les distinguent également.

César notera plus tard que face aux délégués des autres peuples implorant son soutien, seuls les séquanes restaient immobiles et mornes. Le séquane ne peut avoir qu'une seule femme et le divorce est interdit. Des femmes accèdent au pouvoir, elles sont protégées juridiquement ainsi que les enfants, les vieux et les malades. Tous les biens deviennent communs après mariage et restent au dernier survivant. L'enfant ne peut toucher en public son père qu'après le service militaire. À table, l'enfant sert ses parents sur une table ronde et basse, porc grillé, gibier et poisson accompagnés de pain dans des plats de terre ou de bois pour les pauvres, argent et cuivre pour les riches.

On boit dans un vase commun, vin d'Italie ou du Midi pour les riches, bière et hydromel pour les pauvres qui s'inféodent déjà contre sécurité et protection. À côté des chevaliers chefs de guerre, règne l'autorité des druides dont l'ordre des Sarronides, les philosophes des forêts.

Les séquanes croient en la réincarnation de l'âme immortelle après leur mort. Ils vénèrent le soleil, le feu et la lune mais la représentation divine est interdite. Si la langue est propre, l'écriture est en grec ancien.

Le calendrier se calque 'mensuellement' sur les arbres et les 'années' sur les astres, le calendrier retrouvé à Coligny démontre leur grande supériorité dans ce domaine. Les druides se chargent de l'enseignement religieux (de ses rituels) et des sciences. La jeunesse s'instruit oralement et par cœur auprès d'eux (pendant vingt ans maxi). Ils pratiquent la médecine, rendent justice et ont pouvoir de bannissement, élisent parmi eux leur chef qui va représenter la Séquanie dans l'assemblée de toute la Celtique en forêt des Carnutes (près de Lutèce).

À l'époque qui nous intéresse, les séquanes guerroient régulièrement avec leurs voisins de l'autre rive de la Saône (les éduens) pour le contrôle des péages sur cette rivière et malgré la supériorité éduenne, les fils de leur noblesse finiront otages en Séquanie pour être tranquille (ce qui provoque une intervention de César). On notera également que le peuple voisin de l'Est (les helvètes), trop harcelé par les Germains, demandera aux séquanes l'autorisation de traverser leur territoire avec ses 92 000 guerriers (ce qui provoque également une intervention de César). Les choses se gâtent le jour où les séquanes demandent l'aide des mercenaires germains (les voisins du Nord) qui s'installeront ensuite. L'appel séquane aux légions romaines libèrera la Séquanie qui s'unira à Rome. La Séquanie ne prêtera que légèrement main-forte à Vercingétorix (12 000 cavaliers) mais leur exceptionnelle maîtrise du cheval comtois fera parler d'eux...

Lorsque César et ses légions rentrent en Italie, longeant la frontière séquane pour emprunter la voie Pontarlier-Genève, la formation de marche de son armée est le 'longissimum agmen' (au mieux, en colonne par six sur 12 km de long). Onze légions à pied, avec chacune armes et bagages à dos de mulets, sont intercalées. Cette formation indéfendable mais rapide montre qu'il se sent en sécurité malgré ses chariots d'or gaulois pillés dans les temples et si la cavalerie protégeait les flancs de queue de colonne c'est qu'il pensait être en territoire allié. Grave erreur, lors d'un passage à gué, la cavalerie séquane attend que la tête de l'immense convoi soit sur l'autre rive pour lancer un raid dévastateur. Les cavaliers se sont jurés de traverser deux fois au moins la colonne romaine tentant d'empaler au passage un légionnaire ou soustraire un mulet chargé. Lorsque, étincelante et hurlante la charge éclate, la surprise est totale. Un corps de cavalerie déboule sur le flanc gauche, un autre sur le droit tandis qu'un troisième écrase la tête de colonne.

Embarrassée de bagages, la légion se fait décimer par les charges sanglantes. César apprend l'attaque sans la voir et prend personnellement les choses en mains. Toute sa cavalerie remonte le convoi est engage le combat avec l'aide d'une seconde cavalerie de redoutables mercenaires germains, trois mille gaulois ne reviendrons pas à Alésia après cette bataille dite de cavalerie ou des bagages.

Mais César, malgré les manipulations de l'ouvrage à sa gloire, nous cache quelque chose au sujet de cette bataille préliminaire... Lors d'une charge, un cavalier séquane (surement de Coulans) l'attrape et l'emporte ! Un autre lui crie alors fou de joie « Caesar! Caesar! » mais le kidnappeur entend ''Caisar'' qui se traduit par « lâche-le!» en celte. Ainsi, le cours de l'histoire (ainsi que le Pro-Consul) ne devraient leurs existences qu'à une homonymie ! César retrouvera plus tard son glaive dans un temple averne mais ne le toucha plus.

Mais revenons à notre bataille où César s'est aussi fait dérober une partie de son butin, indispensable pour lui à Rome où l'attendaient quelques ambitions. De là, naît sa rage contre son ancien ami Vercingétorix qui l'oblige à camper devant Alésia, la capitale spirituelle des druides, grenier à sel fortifié, ville des hommes du Doubs. Après avoir contemplé sa population mourir, il rasera la cité des mandoubiens. Lorsqu'il mit la main sur le chef averne après la fameuse bataille, il le fit croupir dans une cage six années durant avant de l'étrangler. Pourtant, ce n'était qu'un rustre cavalier séquane de Coulans, rendu à moitié sourd par la dernière baffe de sa dulcinée, voulant simplement grâce à quelques présents se rapprocher de sa douce, qui mit vraiment le feux aux poudres dans cette histoire !

Au fait, en Séquanie d'accord, mais elle s'est passée où exactement cette bataille ? Ornans, Alaise, Éternoz, Salins où ailleurs par ici... En terre Séquane, la bataille d'Alésia continue !!!

 Témoignage local :
« On allait aussi s'amuser au 'temple', lieu-dit dont le nom s'est transmis de génération en génération. On peut encore voir son emplacement, et, à proximité, la pierre du sacrifice d'une hauteur d'un peu moins d'un mètre, large d'environ un mètre soixante-dix, et d'une longueur approximative de deux bons mètres. Sur la petite plate-forme, était taillée dans le roc la place d'un homme allongé d'environ quinze centimètres de profondeur. On y voyait la forme des jambes écartées, du tronc, des bras et de la tête, avec en face du cou une saignée pour l'écoulement du sang.
On se couchait à tour de rôle à l'emplacement taillé de la forme humaine. A cette date, je suis un des seuls survivants pouvant affirmer l'existence de cette pierre, car à présent elle a à peu près totalement disparu » (R.Sage né à Alaise en juin 1905)

 

Ben-Hur sur un cheval comtois...

Sequana, déesse des eaux, sources et rivières.

La bataille d'Alésia à Alaise d'après Delacroix et bien d'autres.

La bataille d'Alésia à Eternoz d'après Daniel Munier.

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