Les anciens se débrouillaient dans un premier temps devant l'église où ils puisaient à la cruche l'eau ''potable'' à l'arrivée du ruisseau de surface qui traversait la place du village.
A d'autres heures les bêtes s'abreuvaient dans un tronc taillé et la marre qui se répand autour.
Une vraie ''gouille'' enlisant les roues fait ''jurer comme un charretier'' les voituriers et conducteurs d'attelages de passage.
On installait une croix devant ces passages difficiles qui avait pour double fonction de pardonner le blasphème et de protéger les habitants des éventuelles représailles divines.
«Lorsque l'on a creusé sur la place du village pour créer une retenue d'eau et alimenter un nouvel abreuvoir, on a découvert un ''tunnel-canal'' qui se dirige en profondeur vers le ruisseau principal», le problème est donc très ancien.
Il fallut entreprendre ensuite, la captation maçonnée de la source puis l'adduction vers la place en tuyaux de fonte avant l'installation d'une fontaine-abreuvoir
encore visible aujourd'hui.
En 1956, on reprend les pioches et l'eau arriva jusqu'aux étables par tuyaux plastiques enterrés et robinets.
En 1973 et le regroupement des villages, il ne restait plus qu'à installer les compteurs aux maisons pour les nouvelles autorités locales !
Le pâturage étant toléré sur les périmètres de protection des captages, cette eau devint impropre à la consommation.
Si les travaux récents d'adduction à la Loue lointaine et coûteuse garantissent maintenant l'eau potable, ils ont aussi permis d'enlever les anciens tuyaux qui auraient permis de conserver un accès facile à l'eau gratuite.
En amont, la marche à l'eau potable se fit contre le porte-monnaie des habitants pour garantir la santé publique.
En aval, l'épandage agricole et la chimie ménagère ont eu raison des écrevisses, tritons et truites sauvages du ruisseau du Bief-des-Combes.
Et pourtant : « Sur le territoire de Refranche, canton d'Amancey, à peu de distance de la grotte dite la Baume-de-Mataflan, le ruisseau qui prend sa source à Coulans forme une jolie cascade; l'ondulation légère et vaporeuse de ses eaux limpides, les beautés agrestes du vallon que ce ruisseau fertilise, sont dignes de fixer l'attention des curieux qui voyagent pour admirer les beautés de la nature.» A.Laurens 1837.