Napoléon III, grâce à ses valeurs militaires et son ambition, déclare la guerre à
la Prusse en juillet.
Et son armée fut écrasée en trois semaines...
En septembre, l'Empereur est fait prisonnier sans avoir eu le temps de mobiliser l'armée de l'Est.
En octobre, ce sont donc les préfets qui en appellent à la garde nationale au frais des communes dans la panique générale car les prussiens sont déjà en Haute-Saône.
Puis l'armée de Bourbaki fonce sur les envahisseurs mais prend à son tour
une sévère claque.
Besançon se prépare au siège, les forts de Bregille, Palente, Planoise et Chaudanne sont renforcés, des canons de marine portant à 7 km sont hissés à la citadelle.
Mais le 16 janvier, Besançon est encombré de blessés, l'hôpital, ses cours, galeries, jardins ainsi que tous les établissements publics, (prison et asile compris).
Ordre militaire de mouvement du 25 janvier (les prussiens arrivent par Baume-les-Dames et Salins) : « La cavalerie du 15eme corps passera la Loue à Cléron et à Ornans, poussera des reconnaissances sur Coulans, Eternoz, Déservillers, prendra, si c'est possible, ses cantonnements dans ces villages... »
Le 28 janvier, par moins 20 degrés, Coulans assiste à la pitoyable retraite des soldats meurtris (une division campe à Déservillers), la population les soutient du peu qu'il leur reste.
Ils sont suivis de près par les casques à pointe triomphants qui réquisitionnent tout.
Le pont de Châtillon saute et l'on se tire dessus d'une rive à l'autre de la Loue.
L'ennemi contourne donc par celui de Chenecey-Buillon avant de revenir par la rive droite sur celui de Chiprey, mais la retraite était accomplie !
Dans les villages désertés, les guetteurs signalent un détachement s'approchant de Refranche mais arrivés à Coulans, ils tombent face à face avec notre coq qui trônait sur le clocher de l'église et leur barrait ainsi fièrement la route.
Les pointus trouvèrent la parade en se servant de ce symbole patriotique comme cible d’entraînement mais le coq tint ses positions !
« lorsque bien plus tard, le coq rouillé tomba au sol, on trouva à l'intérieur des balles de plomb », comme quoi ils visaient pas si mal...
Les Suisses sauveront nos soldats de l'armée de l'Est et francs-tireurs
d'une catastrophe totale car les accords d'armistice signés à Paris les avaient
tout bonnement oubliés !